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Surf-park de Canéjan. Face à la controverse, les porteurs du projet défendent son éco-responsabilité

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Prévue pour 2025, l’ouverture du site est pour l’heure suspendue. Dans l’attente, le chantier est suspendu. © Photo : Équipe du surf-park de Canéjan

Plusieurs associations ont dénoncé, pour des raisons écologiques, l’implantation d’un surf-park à Canéjan (Nouvelle-Aquitaine). L’un des porteurs du projet, Nicolas Padois, comprend les interrogations et assure que le site sera éco-responsable. À ce jour, le chantier est suspendu dans l’attente de la décision du tribunal administratif de Bordeaux.

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Des vagues artificielles pour les adeptes des sports de glisse, débutants comme initiés, qui veulent s’entraîner en dehors de l’océan, c’est le projet que souhaitent lancer quatre amis entrepreneurs et surfers à quelque vingt kilomètres de Bordeaux, dans la commune de Canéjan. Cette ambition « dont les contours ont été imaginés pendant la crise sanitaire » et dont l’ouverture est prévue pour 2025 se heurte au recours porté le 31 juillet 2023 par les associations écologistes, Sepanso Gironde, Surfrider Foundation et France Nature environnement Nouvelle-Aquitaine devant le tribunal administratif de Bordeaux (Gironde). Après avoir obtenu le permis de construire de la mairie, le chantier est aujourd’hui au point mort, en attente de la décision de la juridiction administrative.

LIRE AUSSI. Des associations saisissent le tribunal pour faire annuler le permis de construire d’un surf park

Les porteurs de cette « académie de la glisse » y voient l’opportunité d’offrir des lieux d’entraînement de qualité pour celles et ceux qui recherchent, parfois en vain, la vague parfaite. « Avec ce projet, on assure un minimum de seize vagues par heure et pour être entraîneur de surf, c’est un quota qu’on ne rencontre pas tous les jours en mer », avance Nicolas Padois, ancien entraîneur des équipes de France de surf (espoirs et adultes) de 2011 à 2019. Implanté le long de l’autoroute, dans une friche industrielle de cette commune de 6 000 habitants, le surf-park serait divisé en deux bassins de 190 et 120 mètres, contenant 20 000 m³ d’eau au total, « soit environ sept piscines olympiques », et pourrait accueillir jusqu’à 300 surfers par jour. Pour que ces piscines artificielles voient le jour, 20 à 30 millions d’euros ont été budgétisés, dont la moitié sera allouée à la technologie des vagues artificielles.

Eau de pluie et panneaux solaires

En France, depuis 2013 aucun parc n’a vu le jour, sur neuf tentatives. Ces projets se sont heurtés aux défenseurs de l’environnement alors que le surf, devenu un sport olympique depuis 2020, possède 60 000 licenciés en France. Derniers exemples en date, dans la Manche, en Seine-Saint-Denis et en Loire-Atlantique, devenus caduques pour leur coût environnemental. Pourtant, ailleurs dans le monde, ces concepts de surf 2.0 connaissent un engouement sans précédent depuis le début de la décennie 2010. En Espagne, en Grande-Bretagne, au Portugal et même en Corée du Sud dont le Wavegarden et ses 167 000 m² de terrain de jeu en font le plus grand surf-park du monde (vidéo ci-dessous).

« Protocole innovant, d’après les promoteurs du projet, les bassins de Canéjan seraient alimentés par de l’eau pluviale, récupérée via les toits de l’établissement ». L’eau, puisée dans les nappes phréatiques, hormis lors du premier remplissage, pousse l’équipe du surf-park à qualifier le site « d’écoresponsable ». D’autant que « la production d’énergie sera assurée par des 10 000m2 de panneaux photovoltaïques qui seront installés sur le toit du surf-park ». La production annuelle d’électricité de 1 400 MW sera supérieure aux besoins de l’équipement (1 200 MW). Ce à quoi les associations opposantes qualifient d’aberration écologique, de plan anachronique, et qu’il sera impossible à mener sans avoir un impact sur l’environnement. Théo Thostivint, de l’ONG Surfrider Foundation déclare sur France Inter : « C’est un projet qui amène le surf à un endroit où ce n’est pas nécessaire, pas utile. Et en relisant le dossier, on se rend compte qu’il y a un manque de prise au sérieux des enjeux environnementaux et climatiques, en particulier sur la question de la consommation d’eau. L’évaporation n’est pas prise en compte, l’estimation d’eau de pluie à récupérer non plus, pas plus que le fait de devoir vider le bassin et le remplir complètement. »

Même son de cloche pour l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) : « Ils surestiment grandement la quantité de pluie récupérable, car ils se basent sur des moyennes de pluviométrie des années 1950-1980 », explique Denis Loustau, le chercheur en hydrologie sur Franceinfo. Aucune contre-expertise n’a eu lieu selon les instigateurs du surf-park de Canéjan et assurent que « tous les services de l’Etat ont été saisis et que la fédération française de surf a mené une enquête de façon indépendante ».

« Interrogations légitimes » de Christophe Béchu

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Alors que les détracteurs s’interrogent du bien-fondé d’installer un surf-park a seulement cinquante kilomètres du littoral, Nicolas Padois voit au contraire un moyen pour « la communauté surf » d’accéder à un autre terrain d’entraînement dans le sud-ouest, à moins de deux heures de Biarritz, où est implanté le pôle espoirs de la fédération française de surf.

Le sujet a pris depuis une dimension nationale, quand le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu reconnaît sur France Inter « les interrogations légitimes » laissées par ce projet, en promettant de s’engager sur le dossier. Pas de quoi désamorcer une polémique qui ne faiblit pas. Une pétition en ligne « Non à la méga-piscine de surf à Canéjan » a recueilli à ce jour 60 000 signatures, aidées par la vidéo postée par le militant écologiste Johan Reboul, dit « Le Jeune engagé » sur Instagram et Tik Tok.

Nicolas Padois l’assure. Il comprend « les interrogations des gens » et va jusqu’à saluer les oppositions. Si l’ouverture du site est attendue pour 2025, les promoteurs sont prêts à attendre, « nous sommes suspendus à la décision du Tribunal administratif de Bordeaux ». Une décision dont la date est pour l’heure inconnue.

 
H.H.    Ouest-France  

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