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Escroquerie à la carte-cadeau : 55 000 € de préjudice pour Auchan... |

Ce jeudi 16 novembre, deux Niortais de 20 et 21 ans comparaissaient pour une série d’escroqueries à la carte-cadeau contre le groupe Auchan. © OUEST FRANCE
Entre le 5 et le 27 avril, partout en France, ils avaient payé 15 € des dizaines de cartes-cadeaux valant 150 €. Les deux jeunes Niortais étaient jugés ce jeudi 16 novembre à Nantes.
Deux Niortais âgés de 20 et 21 ans pénètrent dans le box. Le plus âgé a stoppé sa formation d’ambulancier. Le plus jeune a monté sa société de blanchiment dentaire. Un garçon qui vient d’un environnement plus que favorable »,
a indiqué son père. En 2021, ces deux copains avaient été condamnés pour un vol avec violences. Ce jeudi 16 novembre, c’est pour une série d’escroqueries à la carte-cadeau contre le groupe Auchan qu’ils comparaissent. Ils ont été interpellés, mardi 14 novembre, après une enquête principalement basée sur la vidéosurveillance. En perquisition, les policiers ont saisi 3 300 €, des biens de marque et du matériel informatique. Leur complice, 21 ans, sera jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité après être passé à table en garde à vue. Eux ont préféré attendre l’audience. On a honte, sur le moment on voyait pas le mal »,
résume l’un.
Mode opératoire sur les réseaux sociaux
Le mode opératoire, présenté sur Tik Tok ou Snapchat
, consiste à payer 15 € une carte cadeaux d’une valeur de 150 € en perturbant avec pression si nécessaire l’hôtesse de caisse chargée de scanner les cartes. On a vu qu’il y avait une faille et on l’a utilisé »,
explique le plus âgé. Leur stratagème a fonctionné sur une grande partie du territoire entre le 5 et le 27 avril 2023.
Attrapés au magasin Auchan de Saint-Sébastien le 18 avril, ils étaient sortis du commissariat avec une convocation et avaient récidivé dans la foulée. Obtenir 135 € en deux secondes, c’était comme une addiction
, rembobine le plus âgé. Le préjudice total s’élève à 55 000 €, mais Auchan ne s’est pas constitué partie civile. Outre des achats à la Fnac ou à Boulanger, les cartes-cadeaux ont été revendues à prix cassé à leur entourage. Conformément aux réquisitions, le tribunal a prononcé une peine commune de quatorze mois de prison dont huit mois assortis d’un sursis probatoire avec une interdiction de contact pendant deux ans. La partie ferme n’a pas été assortie d’un mandat de dépôt. Les scellés ont été confisqués.