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Plusieurs milliers de personnes rassemblées contre l’avortement à Paris... |

Plus d’un millier de personnes, 5 000 selon les organisateurs, étaient rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris, dimanche 17 janvier 2021, dans une « marche pour la vie » contre l’avortement. © GONZALO FUENTES / REUTERS
Des manifestants étaient rassemblés sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une « marche pour la vie » contre l’avortement. Ils étaient entre 4000 et 6 000 selon la police, 5 000 selon les organisateurs de l’événement.
« Le message est de rappeler que l’avortement est une violence faite aux femmes, un droit de se faire bâillonner », a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de La Marche pour la vie. Ce collectif organisait, ce dimanche, un rassemblement, place du Trocadéro, à Paris, contre l’avortement. Vêtue d’un sweat-shirt siglé « mon corps, mon choix. Mon corps, mon droit » et d’un masque « génération pro-vie », la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient « des avortements de détresse ».
Plus d’un millier de personnes étaient sur place, 5 000 selon les organisateurs de cette « marche pour la vie ». Encadrés par un important dispositif des forces de l’ordre, les manifestants se rassemblaient devant une estrade où une banderole clamait « avortement : stop à la culture des déchets », devant le parvis des droits de l’Homme.
Mobilisation virtuelle sur Zoom
Ils protestent contre deux projets de loi qui contiennent des dispositions « scandaleuses » selon le président de La marche pour la vie, Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes. Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l’Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce projet de loi doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d’aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublé d’une mobilisation virtuelle sur Zoom – suivie selon les organisateurs par 10 000 personnes. Avant cette manifestation, La marche pour la vie avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire : « Le broyage de poussins, ça vous choque ? Nous aussi. Et celui des fœtus humains ? »
Un happening s’est aussi tenu en fin d’après-midi en lien avec cette campagne : des manifestants revêtus de sacs-poubelles ont arboré des masques de poupons avec le message « bébé avorté = humain à la poubelle », l’idée étant de dénoncer le « deux poids deux mesures » entre la souffrance animale et le sort réservé aux fœtus après un avortement.
En 2019, 232 000 avortements ont eu lieu en France, un taux de recours en légère hausse. Depuis 2001, ce nombre oscillait entre 215 000 et 230 000.