Pamfir1 |

Pamfir
Date de sortie : 2 novembre 2022
Genre(s) : Drame
Réalisateur.trice : Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
Acteurs.trices principaux.pales : Oleksandr Yatsentyuk, Stanislav Potiak, Solomiya Kyrylova
Pamfir1 |
Pamfir
Date de sortie : 2 novembre 2022
Genre(s) : Drame
Réalisateur.trice : Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
Acteurs.trices principaux.pales : Oleksandr Yatsentyuk, Stanislav Potiak, Solomiya Kyrylova
" Le Serment de Pamfir " de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk… Premier film de l'Ukrainien Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, tourné probablement avant la début de la guerre entre Russes et Ukrainiens… Film flamboyant, chatoyant, tant au niveau de la mise en scène que des couleurs. La mise en scène est très élaborée, souvent avec des mouvements de caméra parfaitement maîtrisés, avec des éclairages clairs-obscurs et un montage lui aussi très pertinent. Il faut dire que nous sommes en pleine période de carnaval et que les masques permettent au metteur en scène de jouer sur l'ésotérisme, sur les métaphores, sur les mythes en général. La musique amplifie encore l'atmosphère, qui nous fait penser au cinéma de Emir Kusturica ou, plus généralement, de l'Europe centrale. Nous sommes dans le sud de l'Ukraine, à la frontière avec la Roumaine, et le thème de ce lieu frontalier mal identifié imprègne tout le film. Tout est vague autour de ce lieu de contrebande traditionnel, entre un tunnel qui permet de passer d'un pays à l'autre et des baraquements indéterminés qui font en sorte de perdre le spectateur. En outre le film nous donne une image originale de l'Ukraine actuelle, dont les media occidentaux nous parlent assez peu, une Ukraine gangrenée par la corruption à tous les niveaux, y compris dans la police locale. Le héros, Pamfir, qui, comme beaucoup d'Ukrainiens, est obligé de s'exiler, soit en Allemagne, soit en Pologne, pour trouver du travail, fait la surprise à sa famille, son fils et sa femme, de revenir à l'époque du carnaval. Son fils, qui veut que son père reste pour le carnaval, va mettre le feu à l'église locale, obligeant le père à revenir, contre son gré, à son ancien statut de délinquant. La première partie du film, la mise en place de l'action est quelque peu laborieuse, et c'est surtout la deuxième partie du film qui est passionnante. Nous sommes toujours à la limite entre le réalisme et le conte, avec des personnages parfaitement typés et construits, entre la parabole et la dénonciation des puissants d'une cruauté sans limites envers ceux qui se mettent en travers de leur route. Un autre thème très intéressant est la transmission ou la tentative de transmission entre le père et le fils; le père veut que son fils ne suive pas le destin de son père, qu'il étudie et qu'il s'en sorte, qu'il sorte de cette tradition de délinquance, d'ignorance et de voyoucratie. Un premier essai intéressant; on attendra la suite avec une certaine impatience.