Nantes. Réouverture des piscines lundi : des mesures de protection ont été prises

Alors que la crise sanitaire liée au Covid-19 n’est pas évacuée, les baigneurs doivent-ils s’inquiéter ? À la tête d’une délégation, l’adjoint du quartier des Dervallières, Ali Rebouh, s’est voulu rassurant ce vendredi en faisant visiter la piscine Jules-Verne : La Ville de Nantes a réuni toutes les conditions pour rouvrir au 15 juin. C’est important pour les clubs et les familles, qui ne partent pas toutes en vacances.

Capacité d’accueil limitée à 20 %

Chaque baigneur disposera d’un créneau de deux heures, dont 1 h 15 maximum dans l’eau. La piscine Jules-Verne sera utilisée à 20 % de sa capacité. Elle peut accueillir 800 personnes mais le plus souvent en accueille 600. Là, ce sera 100, préviennent ses responsables.

Peu de risques de bousculade dans l’eau. Selon les bassins, la capacité se limitera à 10 baigneurs, 30 ou 40. Et dans le bassin sportif, chaque ligne d’eau servira à l’aller dans un sens ou au retour dans l’autre.

« Les gens ne pourront pas se croiser »

Dans les vestiaires, on circulera en suivant les flèches et en sens unique, en entrant comme en sortant. Démonstration faite : Les gens ne pourront pas se croiser, assènent les responsables. Du reste, désinfections régulières des allées, des casiers avant et après chaque usage, des douches, etc.

Et dans l’eau ? Le chlore tue le virus. Et son taux va être poussé au maximum, soit à 1 mg par litre d’eau dans les bassins et de 4 mg par litre dans les pédiluves. Les règles, pour être strictement appliquées, imposent des agents, et pour le public, interdisent les affaires personnelles. Les agents veilleront à ce qu’on se savonne sous la douche avec un savon fourni par la piscine. Interdiction d’apporter son shampoing, sa serviette. On retournera trempé au vestiaire.

Attente un peu longue

Des utilisateurs ont pu trouver l’attente un peu longue entre l’annonce du Premier ministre et la réouverture ? L’annonce a été faite le 28 mai, le décret a été publié le 31 mai, et le texte du ministère des sports a été publié le 8 juin, précise le directeur des sports, Eric Bouquin. La Ville estime n’avoir pas perdu de temps. Pour l’adjoint Ali Rebouh, on a travaillé pour que les conditions soient protectrices pour les agents et les nageurs.

Prochainement, les conditions sanitaires devraient être précisées. Pourquoi ? Il y avait une expérimentation dans les piscines d’une dizaine de villes en France. Les résultats seront rendus publics le 26 juin, et ces données seront mises à disposition de toute la France : nous les utiliserons, poursuit le directeur des sports.

Pour les secours, les maîtres-nageurs auront pour consigne de rester à distance des victimes. En cas d’incident cardiovasculaire, ils feront un massage et utiliseront le défibrillateur. Les services de la Ville ont affiné les recommandations de Samu Urgences de France et des cardiologues. La distanciation s’appliquera en cas d’hématomes, d’hémorragies ou pour de la bobologie. Et ces mesures seront suivies dans les autres piscines du département.