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Nantes. Littérature : un Goncourt hippique pour Fièvre de cheval... |

Fièvre de cheval, du Nantais Sylvain Chantal, un géniale immersion dans le milieu du turf, à Nantes et à Pornichet.... qui valait bien un prix ! © Archives Ouest-France
Tiercé gagnant pour le romancier nantais, Sylvain Chantal : la société des courses de Nantes crée un prix qui porte le nom de son roman, « Fièvre de cheval » qui se disputera ce vendredi 10 juin. Roman lu, PMU et approuvé, « Fièvre de cheval » sortira qui plus est, le 16 juin chez Pocket et donnera lieu à une lecture, le soir.
Ce n’est pas le prix Médicis ni le Fémina… Mais à défaut de ceux-ci et en attendant la création du Goncourt hippique, quel meilleur prix « honorifique » pour un roman qui parle turf et PMU que d’avoir une course de chevaux qui porte son nom ? Son auteur, Sylvain Chantal, peut hennir de plaisir qui verra, ce vendredi 10 juin, très précisément à 11 h 50 une course « Roman Fièvre de cheval » de trot attelé, se courir à l’hippodrome de Nantes, également diffusée en direct sur la chaine Équidia. Un choix de la société des courses de Nantes et une consécration dans le monde du turf qui nous réjouit, car nous avions adoré son livre (lire ci dessous). Et a priori nous ne sommes pas les seuls puisque, deuxième trophée pour la bête: Fièvre de cheval, paru à l’origine chez La Dilettante, sort chez Pocket jeudi 16 juin.
Et tiercé gagnant, pour fêter la sortie du roman chez Pocket, Sylvain Chantal en fera des lectures, accompagné de Stéphane Louvain, le même vendredi, à 18 h 30, à Belle de jour. Belle de jour, pas un nom de canasson mais le bar près de la Générale à Nantes, 4, place du 51e Régiment d’Artillerie.
Notre critique à la parution du roman en juin 2021
On mise tout sur Fièvre de cheval
Anatole Betencourt, ancien consultant en il ne sait plus quoi, découvre par hasard l’univers du turf. Et mord (de cheval), accro (de chien). Il se met à jouer sans compter, s’appuyant sur ses méthodes et dépensant surtout. En bière aussi, avec conso obligatoire toutes les 45 minutes.
On le suit de PMU en PMU, de Lovely Chérie en Belle de Carsi et autres canassons, de méthodes en magouilles et surtout, on pose le coude avec lui sur le zinc, au cœur de ses tergiversations et de ses rencontres de bistrots avec de magnifiques perdants et/ou perdus. Ça galope, ça vit, c’est du gonzo, c’est cash, pas dans la langue la plus cotée au grand prix de l’Académie française mais une langue de comptoir, sacrément musclée sous ses airs de pas y paraître, et on aime ça. Du vrai, du vivant, du tendre, du drôle, bourré des calembours, de pas de côté et digressions (de cheval) dont on raffole comme un canasson d’un quignon de pain dur.
Sylvain Chantal tient son bouquin et son écriture bien à lui. On misait déjà sur le Nantais depuis son précédent roman, Turco, plus épique qu’hippique, sur les traces d’un aïeul abracadabrantesque, ex-espion italien et chef de la sécurité du Ras-Tafari Haïlé Selassié. Avec Fièvre de cheval, il confirme. Pas un hasard si l’éditeur Le dilettante le signe et va republier son Turco. Un couplé gagnant intronise Sylvain Chantal dans le cercle des écrivains qui comptent. Même les revues France Galop et Jour de Galop ont lu et le recommandent ! PMU et approuvé !