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Nantes. L’éolien marin désormais dans le courant... |

THOMAS SOULARD INGENIEUR ECOLE CENTRALE NANTES PROJET EOLIEN FLOATGEN AU LARGE DU CROISIC AU SALON DE LA MER XXL A NANTES © PO/Romain Boulanger
L’école centrale de Nantes a développé avec Idéol et Bouygues le premier prototype d’éolienne marine dans les eaux françaises.
L’école centrale de Nantes a développé avec Idéol et Bouygues le premier prototype d’éolienne marine dans les eaux françaises.
Un vent frais souffle sur l’énergie renouvelable. La Centrale Nantes, ainsi que les entreprises Idéol et Bouygues travaux publics, ont installé la première éolienne marine française capable de produire de l’électricité.
Baptisée Floatgen, ce dispositif de soixante mètres de hauteur construit en 2017 est flottant ; il est relié par un système d’ancrage afin de tenir la plateforme en mer. « Contrairement aux éoliennes posées qui ont besoin d’être proches des terres, on peut le transporter entre vingt et cinquante kilomètres des côtes et donc accumuler plus de vent »
, détaille Thomas Soulard, ingénieur de recherche à la Centrale Nantes.
L’éolienne Floatgen produit aujourd’hui deux mégawatts, à l’instar des éoliennes terrestres. « Après de prochains tests, on espère atteindre douze mégawatts. »
Elle devrait alimenter 3 000 à 5 000 personnes, l’équivalent de la ville du Croisic qui est la plus proche de ce site d’essai.
« Un véritable tournant »
Il en aura fallu du temps pour que l’éolien marin soit inauguré en France. Les premiers appels d’offres ont été lancés en 2011. Ce n’est que sept ans plus tard que la production d’électricité via ce système débute. « Il faut tellement de temps pour définir l’entreprise constructrice. Et la réglementation est très dure en France, il faut définir l’endroit parfait où installer l’éolienne selon les vents, les zones militaire et de pêche. »
Suite à ce lancement, l’éolien en mer devient une nouvelle forme d’énergie renouvelable sur le territoire français. « C’est un véritable tournant »
, pour le responsable développement du site d’essai. Une dizaine d’autres projets sont en cours d’élaboration sur les côtes françaises.
Le parc de Saint-Nazaire (80 éoliennes, 480 mégawatts) devrait par exemple être capable, lors de sa mise en service en 2022, de produire 20 % des besoins énergétiques du département.