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Loire-Atlantique. La députée Sandrine Josso estime qu’il y a « un complot » pour la « faire tomber »... |

Loire-Atlantique. La députée Sandrine Josso estime qu’il y a « un complot » pour la « faire tomber »
Dans une plainte qu’elle a déposée en mai 2019, la députée (ex-LREM) de la 7e circonscription de Loire-Atlantique dénonce un complot politique, fomenté selon elle pour l’empêcher de se présenter aux prochaines élections municipales à La Baule.
Le 6 mai 2019, Sandrine Josso a porté plainte contre X pour menace de mort. Dans ses propos consignés sur procès-verbal, que nous avons pu consulter, il est peu question de cette menace mais davantage des difficultés qu’elle rencontre avec plusieurs personnes : son ex-mari, un ex-conjoint, la collaboratrice parlementaire qui lui a prêté de l’argent et Franck Louvrier (vice-président LR du Conseil régional, conseiller municipal baulois et candidat aux municipales à La Baule).
« Les coups bas politiques des Républicains »
La députée de la 7e circonscription affirme que, lorsqu’elle a décidé de se présenter à l’élection législative, avec succès, « Franck Louvrier m’a pourri la vie ». Elle dit aussi avoir dû gérer « tous les coups bas politiques des Républicains » et estime qu’un complot semble se dessiner à partir de ce moment. Ainsi, embauchant l’une de ses assistantes parlementaires (qui lui réclame plus de 10 000 € d’heures supplémentaires), elle déclare avoir « remarqué qu’elle était en lien avec Franck Louvrier ». « Même dans le mouvement « En marche 44 », des Républicains sont infiltrés », déclare-t-elle aux enquêteurs, sachant que La Rem s’est précisément construite avec d’ex-LR, ex-PS, ex-Verts…
Elle met aussi en cause Franck Louvrier (LR)
Interrogée par l’officier de police judiciaire sur un chantage qu’elle subirait, la parlementaire explique alors : « Cela monte crescendo car ils ont peur que je candidate à la mairie de La Baule. Franck Louvrier envisage de devenir maire, il a candidaté ». Et de continuer : « C’est un complot organisé par tous ces gens-là (N.D.L.R. : son ex-mari, son ex-conjoint, l’attachée parlementaire qui lui a prêté de l’argent et Franck Louvrier) pour me faire tomber. » Sandrine Josso annoncera le 19 août suivant qu’elle se présente aux élections municipales à La Baule, avec une liste baptisée « Tous Baulois ! »
Plainte
Elle finit en déclarant déposer plainte contre ces quatre personnes, qui contestent ses accusations. À ce jour, les trois premières ont été entendues par la police judiciaire, pas Franck Louvrier. Ce dernier affirme ne pas connaître les trois autres qui, en revanche, se fréquentaient pour des raisons de garde d’enfants alternée à laquelle pouvait participer, par exemple, l’attachée parlementaire à la demande de Sandrine Josso.
Une pratique qui pose question
Les deux collaboratrices qui lui réclament de l’argent considèrent par ailleurs que sa campagne électorale pour les municipales a, dans les faits, commencé dès 2018. Toutes deux affirment ainsi avoir travaillé dans ce cadre, l’une pour définir une stratégie politique, l’autre en distribuant un tract intitulé « Le grand débat national et après ! », où elle s’adressait aux Baulois et non à l’ensemble des habitants de sa circonscription. Une pratique qui pose en tout cas question vis-à-vis du Code électoral car les frais d’une campagne ne peuvent normalement pas être pris sur les fonds alloués par l’Assemblée Nationale aux députés.