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Les cambriolages de logements en forte hausse en 2022 dans les Pays de la Loire1 |

Les logements individuels sont ciblés par les cambrioleurs. © woldike – Fotolia
La région était traditionnellement moins touchée par cette délinquance, mais en 2022 les cambriolages y ont augmenté de 21 %, contre 11 % en France. La métropole de Nantes en concentre quatre sur dix.
L’Insee et le ministère de l’Intérieur ont publié mardi 16 mai 2023 une série d’études régionales sur les cambriolages de logements survenus en 2022. En Pays de la Loire, 12 040 cambriolages de logements ont été enregistrés par la police et la gendarmerie nationales. Avec un taux de 5,9 cambriolages pour 1 000 logements, la région se situe dans la moyenne française alors qu’elle était significativement moins touchée avant 2020.
Une hausse de +21Â % en 2022
Relativement peu fréquents dans la région avant 2020, les cambriolages ont moins baissé qu’ailleurs pendant la crise sanitaire et ont augmenté nettement en 2022. Entre 2016 et 2022, leur nombre grimpe de 10 % (soit +1 120), alors qu’il diminue de 15 % en France (hors Mayotte). Sur la même période, la hausse de la population régionale (+4 %) est plus faible que celle des cambriolages. L’évolution n’a pas été continue sur la période. De 2016 à 2019, les tendances sont légèrement à la hausse dans la région et à la baisse en France. Puis, en 2020 et 2021, le nombre de cambriolages diminue nettement sous l’effet des mesures sanitaires maintenant les personnes à domicile.
Enfin, l’année 2022 se distingue par une forte hausse, dans toutes les régions et plus fortement encore dans les Pays de la Loire (+21 % contre +11 % au niveau national). La Bretagne et les Pays de la Loire sont les deux seules régions pour lesquelles le nombre de cambriolages de 2022 dépasse leur niveau de 2019.
Les zones urbaines ciblées
Tous les territoires ne sont pas à égalité. Les cambriolages sont plus fréquents à proximité des grandes villes et le lien est net entre cambriolages et densité de population. Les taux les plus élevés sont mesurés dans la métropole nantaise, et la fréquence des cambriolages décroît des communes urbaines les plus denses jusqu’aux plus rurales. Outre les effets de densité, de nombreuses caractéristiques communales s’ajoutent : niveaux de vie médians des habitants, inégalités de revenus dans le voisinage, concentration de maisons, etc. Les cambrioleurs vont aussi s’intéresser aux communes où le nombre de maisons individuelles est élevé par rapport aux autres types de logements, ainsi qu’à celles où les résidences secondaires sont nombreuses.
Plus de 40 % des cambriolages à Nantes et autour
L’aire d’attraction de Nantes comptabilise 5 020 cambriolages en 2022, soit 42 % de l’ensemble des cambriolages de la région. Avec un taux de cambriolages de 10,2 %, Nantes fait partie des aires d’attraction de 200 000 habitants ou plus les plus exposées. Celles de Saint-Nazaire (7,6 %), du Mans (6,2 %) et des Sables-d’Olonne (5,8 %) se caractérisent aussi par des taux supérieurs ou égaux à la moyenne nationale. A contrario, ils sont moins fréquents à Angers (4,3 %), Laval et La Roche-sur-Yon (moins de 4 %).
La majorité des communes qui connaissent plus de dix cambriolages pour 1 000 logements sont situées dans l’aire de Nantes. Certaines communes périphériques s’illustrent en 2022 par des taux élevés : entre 15 % et 16 % à Rezé, La Chapelle-sur-Erdre, Vertou, Saint-Sébastien-sur-Loire, et Sucé-sur-Erdre ; ou encore 13 % à Orvault, Saint-Herblain et Couëron. Ces communes combinent souvent plusieurs caractéristiques : forte densité de population, niveaux de vie élevés, inégalités de revenus, etc.
la racaille a déménagé !