DIRECT. À quoi va ressembler demain la place de la Petite Hollande à Nantes ?

La Ville de Nantes livre ce vendredi 2 juin la nouvelle version de son projet de transformation de la place de la Petite-Hollande. Imaginé par les équipes du paysagiste Henri Bava, cofondateur de l’agence Ter, à la demande de Johanna Rolland, maire PS de Nantes, l’aménagement répondra aux enjeux climatiques en transformant les 7 ha de bitume d’un parking à ciel ouvert en un parc comptant 4 ha de pleine terre (Ndlr : soit un de plus que le projet initial) et près de 1 000 arbres, dont 600 nouvelles plantations.

8 degrés de moins qu’aujourd’hui

Sur ce site considéré aujourd’hui comme un des plus gros îlots de chaleur de la ville, il fera 8 degrés de moins demain, promet Johanna Rolland. C’est LE projet de la bifurcation écologique de la ville.

Vue depuis le parc en direction du nouvel emplacement du marché et des façades du quai de la Fosse. © Image Agence TER

Le marché s’étirera à l’ombre des arbres, le long des lignes de tramway

Dans cette coulée vers la Loire, le grand marché populaire de la Petite-Hollande est maintenu : il sera déplacé pour s’étirer sous les frondaisons des micocouliers le long des lignes du tramway, laissant la place à un espace permettant de continuer à recevoir les grands rassemblements et évènements festifs. Le marché sera complété par une esplanade dans le prolongement du square Daviais et de la station gourmande -qui sont donc bien conservés-, faisant l’articulation avec le nouvelle aménagement Feydeau Commerce.

Le futur visage de la place du marché de la Petite-Hollande © Agence Ter

Parcours sportif autour de Gloriette

Du côté de la piscine Léo-Lagrange, seront intégrés une piste cyclable sécurisée, des lieux de pause et de jeux familiaux, mais aussi un parcours sportif courant tout autour de l’île Gloriette. Dans l’objectif de multiplier les usages.

Le plan de circulation et suppression du stationnement

Les mobilités douces seront clairement privilégiées dans ce grand espace apaisé. La circulation des voitures se fera sur la partie sud de la place, à distance des façades. L’esquisse prévoit à terme la disparition des voies sur berges. Une chose est actée, comme annoncé dans le projet initial : c’est la suppression des 1200 places de stationnement qui occupent aujourd’hui l’espace. Ce virage écologique sera progressif : La moitié des places seront conservées jusqu’en 2026, annonce Thomas Quéro, adjoint à l’urbanisme.

Le futur visage de la place du marché de la Petite-Hollande © Agence Ter

La cale imaginée sur les berges de Loire repensée

La cale imaginée dans un premier temps en bord de Loire sera également repensée : alors que la première version dégageait des perspectives vers le fleuve, le projet revisité, au contraire, tire la végétation des berges vers le cœur de la ville, présente Henri Bava. On devra sentir la Loire avant même de la voir via deux cheminements. L’aménagement sera donc ici plus léger que prévu et devra intégrer le Mémorial de l’esclavage.

Le budget est estimé à 70 millions d’euros pour l’heure. À noter que le marché sera conservé pendant toute la durée des travaux qui pourraient débuter en 2026 pour une livraison estimé à l’horizon 2028.