Alcoolisé, il prend le volant et envoie un motard dans le coma

Samedi 4 mars dernier, le jeune homme fait la fête chez ses amis et boit  au moins dix verres de muscadet . Par la suite, il souhaite rentrer chez ses parents, à Saint-Fiacre-sur-Maine.  Je savais que je n’étais pas en état de conduire, je n’aurai jamais dû.  Il emprunte la route RD59. Aux environs de 20 h, sur une ligne droite, il se déporte sur la gauche. Seulement, en face, arrive un motard. Le motard tente de l’éviter et se déporte lui aussi sur la gauche. Entre-temps, l’Opel Meriva est revenue sur sa voie et s’emplafonne la moto.

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Quinze jours de coma

Paniqué, le chauffeur descend directement et tente de garder animé le motard, en lui donnant des gifles, en vain. Des témoins s’arrêtent, témoignent de la brutalité du choc.  Je suis bourré  avoue le prévenu à l’un d’entre eux.

À la barre, le prévenu se confond en excuses.  Je m’excuse ça n’aurait jamais dû arriver. Je m’en veux terriblement, je sais que j’ai fait énormément de mal .

En effet, la violence du choc a fait perdre son casque au motard. Transféré au CHU de Nantes, il restera dans le coma pendant quinze jours. Le médecin légiste constate une incapacité totale de travail de soixante-dix jours, sous réserve de complications.

La victime est dévastée.  Je ne sais même pas comment je fais pour être encore en vie. Avec ma Harley, je ne conduis pas vite, je fais attention.   Vous lui en voulez ?  demande la présidente, Laurence Tardivel.  Bien sûr. Je lui en veux pour toute cette part de ma vie qu’il m’a arraché. Je n’oublierai jamais cette année 2023 .

L’avocat des parties civiles rappelle  qu’il y a mille morts par an sur les routes à cause de l’alcool. Mon client est passé à côté du pire .

Le tribunal correctionnel déclare le jeune homme coupable. Il est condamné à douze mois d’emprisonnement dont neuf mois assortis d’un sursis probatoire. Il devra effectuer sa peine d’emprisonnement ferme sous la force d’un bracelet électronique à domicile. Le motard sera indemnisé.