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Le Super Constellation en rade... |

Que va devenir le Super Constellation ?
La restauration de l'avion de ligne qui devrait être l'une des pièces maîtresses du futur Aéroscope est en panne. Les bénévoles ne peuvent plus accéder au site de Bouguenais, jugé dangereux par l'armée de l'Air.
Interdits d'accès
Aujourd'hui, les nuages s'amoncellent... La restauration est au point mort, l'avion est cloué au tarmac et les membres de l'association se voient interdire l'accès au Super Constellation, à un Antonov 2 ainsi qu'à deux appareils mythiques de l'armée de l'Air, un Mirage III B et un Noratlas Nord 2501 que les fanas de l'aviation appelaient familièrement « La Grise ».
Tous les travaux de restauration ont été stoppés net faute d'autorisation d'accès à cette zone de 55 hectares et aux hangars qui y sont installés.
Un site pollué
Dans un courrier daté du 9 janvier dernier, le ministère de la Défense, propriétaire du site, a fait savoir qu'il ne renouvellerait pas l'autorisation d'occupation temporaire (AOT) du terrain (Presse Océan du 22 février). Motif invoqué : « L'état de vétusté » et « les risques » que présente le hangar « demi-tonneau » qui se trouve sur le site et à proximité duquel sont stationnés des avions.
Par ailleurs, le site de Chateau-Bougon a été lors de la Seconde Guerre mondiale une base aérienne anglaise, française et allemande. Les lieux sont pollués par les hydrocarbures, les munitions et les bombes... L'association a donc été priée de « prendre toutes les dispositions nécessaires » pour entreposer ses avions ailleurs.
Pas une priorité
La ville de Bouguenais souhaite acheter le terrain depuis 1999 pour y aménager un pôle culturel autour de l'aviation. Mais le ministère de la Défense traîne des pieds, expliquant qui lui faut d'abord dépolluer le site. Une opération coûteuse. Et le « Super Constell » est loin d'être une priorité pour l'armée...
Même l'appareil appartient à la CCI, qui gère l'aéroport, son déplacement pose problème, les aires de stationnement étant limitées eu égard au trafic et aux questions de sécurité. En attendant que la situation se débloque, le F-BRAD, avec lequel, en novembre 1952, Air-France avait créé sa ligne Paris-Tokyo, ne sait pas ce qu'il va devenir.