![]() |
Deux pilleurs d'églises retourneront en prison... |

Une grande partie du stock d'objets volés en Bretagne avait été retrouvée à Rezé. Photo © Archives
Cinq prévenus étaient jugés, hier à Nantes, pour des vols commis dans des églises et propriétés bretonnes en 2008. Ils ont été condamnés à des peines allant jusqu'à trois ans de prison.
« Elle vous vient d'où cette culture artistique » interroge, perplexe, la présidente du tribunal. « C'est une passion. Il y en a qui aiment la pêche, moi c'est les antiquités. » Le prévenu, Nicolas Brune, 31 ans, de Lorient, était-il le « commanditaire » des expéditions nocturnes ?
Cet homme, ex-antiquaire professionnel, est un récidiviste : il a sept condamnations à son casier judiciaire. Entre août et novembre 2008, en Bretagne, des objets cultuels et oeuvres d'art ont été dérobés. Il s'en est défendu durant toute l'audience, révélant même le nom d'une autre personne à qui il obéissait. Nom jamais avancé aux enquêteurs durant l'instruction. Nicolas Brune a été interpellé à Nantes, alors qu'il tentait d'écouler une « Vierge à l'enfant ».
« Je suis voleur d'origine »
À ses côtés, un deuxième prévenu, Mickaël Fouin, 29 ans, qui habite Nantes, détenu lui aussi. Il est considéré comme « l'expert en cambriolage », qui n'hésitait pas à briser les vitraux des églises pour pénétrer à l'intérieur. « C'est Brune qui vous disait d'y aller », questionne la présidente. « Non, j'ai vu l'endroit, j'y suis allé. Je suis voleur d'origine », répond-il.
Ces deux-là , Nicolas et Mickaël, se sont connus en maison d'arrêt. C'est en se retrouvant après leur sortie qu'ils ont entrepris ces expéditions. Ils disent avoir contacté les trois autres, âgés de 20, 22 et 27 ans, pour leur servir de chauffeurs. Seuls deux d'entre eux, qui comparaissaient libres, étaient présents hier à l'audience.
Au chapitre des nombreux vols qui leur sont reprochés figurent des objets appartenant au château du Bois-Joli, à Hennebont. Dans cette propriété inscrite aux Monuments historiques, des opalines datant du XVIIIe siècle, ainsi que la statue du parc ont disparu. À Audierne, ce sont des tableaux, des bouteilles de vin de Bourgogne, qui ont été volés. À Ploubezre, dans les Côtes d'Armor, une chapelle et une église ont été cambriolées. Le retable de la chapelle de Saint-Ségal, d'une valeur inestimable, a échappé au vol de peu, car scellé. La chapelle de Kerdevot, à Ergué-Gabéric, a aussi été cambriolée.
À l'audience, Nicolas Brune, confus, ne parvient pas à se faire comprendre du tribunal et agace la présidente. « C'est moi qui pose les questions », lui indique-t-elle. Les « chauffeurs » déclarent qu'ils allaient donner un coup de main pour que Brune monte sa boutique d'antiquités, moyennant 500 €. « On pensait que c'était honnête au début, indique l'un d'eux. Et puis, quand on est parti de nuit, et qu'il fallait se garer loin, on a commencé à douter. »
Le tribunal a retenu la peine plancher pour Nicolas Brune et Mickaël Fouin, condamnés respectivement à trois ans de prison dont 6 mois avec sursis et trois ans de prison dont douze mois avec sursis. La peine plancher a été écartée pour les trois autres, condamnés à 10 mois de prison dont 6 avec sursis pour les deux présents à l'audience et 6 mois avec sursis pour le troisième, le moins impliqué.
Vanessa RIPOCHE.
Cet homme, ex-antiquaire professionnel, est un récidiviste : il a sept condamnations à son casier judiciaire. Entre août et novembre 2008, en Bretagne, des objets cultuels et oeuvres d'art ont été dérobés. Il s'en est défendu durant toute l'audience, révélant même le nom d'une autre personne à qui il obéissait. Nom jamais avancé aux enquêteurs durant l'instruction. Nicolas Brune a été interpellé à Nantes, alors qu'il tentait d'écouler une « Vierge à l'enfant ».
« Je suis voleur d'origine »
À ses côtés, un deuxième prévenu, Mickaël Fouin, 29 ans, qui habite Nantes, détenu lui aussi. Il est considéré comme « l'expert en cambriolage », qui n'hésitait pas à briser les vitraux des églises pour pénétrer à l'intérieur. « C'est Brune qui vous disait d'y aller », questionne la présidente. « Non, j'ai vu l'endroit, j'y suis allé. Je suis voleur d'origine », répond-il.
Ces deux-là , Nicolas et Mickaël, se sont connus en maison d'arrêt. C'est en se retrouvant après leur sortie qu'ils ont entrepris ces expéditions. Ils disent avoir contacté les trois autres, âgés de 20, 22 et 27 ans, pour leur servir de chauffeurs. Seuls deux d'entre eux, qui comparaissaient libres, étaient présents hier à l'audience.
Au chapitre des nombreux vols qui leur sont reprochés figurent des objets appartenant au château du Bois-Joli, à Hennebont. Dans cette propriété inscrite aux Monuments historiques, des opalines datant du XVIIIe siècle, ainsi que la statue du parc ont disparu. À Audierne, ce sont des tableaux, des bouteilles de vin de Bourgogne, qui ont été volés. À Ploubezre, dans les Côtes d'Armor, une chapelle et une église ont été cambriolées. Le retable de la chapelle de Saint-Ségal, d'une valeur inestimable, a échappé au vol de peu, car scellé. La chapelle de Kerdevot, à Ergué-Gabéric, a aussi été cambriolée.
À l'audience, Nicolas Brune, confus, ne parvient pas à se faire comprendre du tribunal et agace la présidente. « C'est moi qui pose les questions », lui indique-t-elle. Les « chauffeurs » déclarent qu'ils allaient donner un coup de main pour que Brune monte sa boutique d'antiquités, moyennant 500 €. « On pensait que c'était honnête au début, indique l'un d'eux. Et puis, quand on est parti de nuit, et qu'il fallait se garer loin, on a commencé à douter. »
Le tribunal a retenu la peine plancher pour Nicolas Brune et Mickaël Fouin, condamnés respectivement à trois ans de prison dont 6 mois avec sursis et trois ans de prison dont douze mois avec sursis. La peine plancher a été écartée pour les trois autres, condamnés à 10 mois de prison dont 6 avec sursis pour les deux présents à l'audience et 6 mois avec sursis pour le troisième, le moins impliqué.
Vanessa RIPOCHE.