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« Un sacré souvenir » : ce Français possède deux morceaux du Mur de Berlin qu’il a lui-même cassés

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photo  dans sa maison près de saint-etienne (loire), alain girard conserve précieusement deux morceaux de béton qui ont fait partie du mur de berlin (à droite) ainsi qu’un bout de la muraille de chine (à gauche) qu’il a récupéré en 1998. 2

Dans sa maison près de Saint-Etienne (Loire), Alain Girard conserve précieusement deux morceaux de béton qui ont fait partie du Mur de Berlin (à droite) ainsi qu’un bout de la Muraille de Chine (à gauche) qu’il a récupéré en 1998. © ALAIN GIRARD

Alors qu’il travaillait pour une société stéphanoise, Alain Girard a assisté à la destruction du Mur de Berlin le 9 novembre 1989. Il y a même participé et a décidé d’emporter avec lui deux petits morceaux de béton. Depuis, le retraité de 75 ans les conserve précieusement. Ils sont installés sur le haut de sa cheminée… juste à côté d’un bout de la Grande Muraille de Chine qu’il a aussi récupéré.

Une drôle de décoration trône depuis des années sur la cheminée d’Alain Girard, qui vit près de Saint-Etienne (Loire) avec son épouse. Deux morceaux de béton, soigneusement scellés sur un socle en bois. Mais il ne s’agit pas de simples cailloux. « Ce sont des fragments historiques puisqu’ils ont fait partie du Mur de Berlin. Et ce ne sont pas des faux comme beaucoup de débris récupérés ailleurs et vendus à prix d’or ! », nous confie le retraité de 75 ans.

Au bon endroit au bon moment

Si Alain Girard en est aussi sûr, c’est parce qu’il a lui-même cassé ces morceaux du célèbre mur détruit le 9 novembre 1989. À cette époque, l’homme se trouvait en Allemagne pour raison professionnelle. Il était responsable d’une équipe de monteurs pour une société stéphanoise spécialisée dans la construction de machines outils. « On les montait dans la Loire et puis on les transportait pour les remonter sur site et former le personnel », explique-t-il. Des missions de plusieurs mois qui l’ont fait voyager dans de nombreux pays comme la Pologne, l’Espagne ou encore la Chine.

Lire aussi : 30 ans de la chute du Mur de Berlin. Comment les presses française et allemande ont réagi à l’époque

Mais en novembre 1989, c’est bien en République démocratique allemande (RDA) qu’il se trouvait. « Cela faisait déjà plusieurs mois que nous étions dans une ville au sud de Berlin  et on sentait que quelque chose se tramait. On écoutait beaucoup la radio et les journalistes parlaient de mouvements de foule à Leipzig. » Parallèlement, le responsable et ses collèges voient de plus en plus de maisons se vider. « Les gens avaient entendu parler d’une ouverture de la frontière alors ils ont tout laissé derrière eux avec l’espoir de passer de l’autre côté. »

« Une journée historique »

Sur un coup de tête, Alain Girard, âgé de 41 ans à l’époque, décide de rallier Berlin avec son équipe. « On voulait savoir ce qu’il se passait. » C’est alors qu’ils se retrouvent au milieu d’une immense foule occupée à briser le « mur de la honte », comme le surnommaient les Allemands de l’ouest. « Nous nous sommes joints à eux et nous avons commencé à le casser à l’aide de burins, se remémore-t-il. Nous sommes restés tout l’après-midi. On ne le réalisait pas encore mais on vivait une journée historique. C’est un sacré souvenir. »

photo alain girard et ses collègues, quelques jours avant la destruction du mur de berlin.  ©  alain girard

Alain Girard et ses collègues, quelques jours avant la destruction du Mur de Berlin. © Alain Girard

Ce moment a marqué la vie du septuagénaire. Et il s’en souvient comme si c’était hier. « Quand nous sommes arrivés, il y avait déjà des brèches dans le mur. J’ai passé ma tête à travers et j’ai vu une bande de terrain de 150 mètres qui séparaient les deux Allemagne. » Il aperçoit également des projecteurs, des miradors, des mitrailleuses… « Un soldat est-allemand me regardait. Il était complètement désemparé, adossé sur le mur. Je lui ai fait signe de s’approcher et nous avons discuté un peu. Je lui ai donné une cigarette », raconte celui qui regrette de ne pas avoir pu prendre de photo pour immortaliser la scène.

« Je n’ai pas pu résister »

Alain Girard se souvient de la joie procurée par cet événement historique. « Il y avait énormément de monde dehors. Les gens étaient heureux. Ils riaient, faisaient la fête, s’embrassaient, chantaient. » Il a aussi été témoin d’émouvantes retrouvailles entre des familles séparées durant des années. « C’était fort en émotion. Elles se sentaient enfin libres. » Ces souvenirs lui reviennent à chaque fois qu’ils posent un œil sur les cailloux qui trônent sur sa cheminée. « C’est pour cette raison que je les ai ramenés. Quand des gens viennent chez moi, ils me posent des questions et cela me fait toujours plaisir de leur raconter ce que j’ai vécu. Je peux en parler pendant des heures si personne ne m’arrête », plaisante-t-il.

Lire aussi : RÉCIT. « Mais merde, je suis à l’Ouest ! » : le 9 novembre 1989, la folle soirée de la chute du Mur de Berlin

Le septuagénaire possède un autre « petit trésor » chez lui, indique Le Progrès . Il s’agit d’un morceau de la Muraille de Chine, qu’il a récupéré au cours d’un séjour professionnel en décembre 1998. « Lors d’un jour de repos, je me suis dit que ce serait pas mal d’aller voir la Muraille. Et je n’ai pas été déçu ! Elle est très impressionnante. » Alain Girard s’est promené quelque 500 m dessus. « Avant de repartir, j’ai aperçu un éboulis alors j’ai emporté un caillou discrètement. Je n’ai pas pu résister, c’était plus fort que moi », glisse-t-il en souriant.

 
Malaurie KRALL/NG    Ouest-France  

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